Après avoir perdu un allié de taille en la personne de l'ex président, Mamadou Tanja , qui était leur parrain, la compagnie chinoise CNPC, chargée de la construction de la raffinerie de Zinder ( 950 km à l'est de Niamey) vient d'être rappelée à l'ordre par la junte militaire au pouvoir depuis le 18 février 2010. Les autorités ont engagé depuis le 03 mars dernier des discussions avec les Chinois pour passer au crible les clauses de l'accord d'investissement.
Le grand projet de construction de la raffinerie de Zinder, dont la pose de la première des travaux avait été effectuée le 27 octobre 2008 par l'ex chef de l'Etat, Tanja Mamadou, en détention à Kollo, commence à battre de l'aile. Les autorités de Niamey via la Sonidep ( Société publique de développement des activités pétrolières) ont entamé des discussions avec le consortium chinois CNPC afin de revoir les clauses du permis de concession. La compagnie pétrolière chinoise s'était engagée, à la réalisation de la raffinerie Zinder estimée à un milliard de dollars, suite à un contrat de partage de production pour le bloc d'Agadem signé le 02 juin 2008 entre les deux parties.
Selon un officiel nigérien, contacté par Les Afriques, ce mardi, le plan d'investissement arrêté d'un commun accord n'a pas été respecté par les Chinois." Le général Salou Djibo avait pris le ferme engagement dès son arrivée au pouvoir de revoir tous les contrats signés avec les multinationales par l'ancien régime avant de céder le fauteuil à son successeur le 06 avril prochain. Nous ne ferons aucune faveur à telle ou telle multinationale. Une commission d'experts nigériens a été mise en place " a commenté notre source.
Selon nos informations, le contractant chinois qui n'a pas respecté le délai convenu lors de la signature du contrat n'a toujours pas mobilisé le 1/3 des ressources attendues réparties en deux volets ( 600 millions pour la construction de la raffinerie et 400 millions pour la réalisation de l'oléoduc).
Des informations rapportées à Les Afriques, à Niamey, confirment que les Chinois malgré le projet de loi d'expropriation des terres pour cause "d'utilité économique" pris par l'ancien régime, n'est pas en possession complète du domaine où devrait être érigée la raffinerie.
Faux, nous a rétorqué une source officielle, qui précise qu'une loi de transfert de domaine à la CNPC avait été mise à exécution dans le cadre du programme de transport des hydrocarbures du pipeline Agadem-Zinder.
La junte nigérienne, qui a pris le soin de s'attacher les services de cabinets de référence mondiale- a décidé- d'engager des poursuites internationales, contre les multinationales qui seraient attributaires de permis ou de concession non conformes aux intérêts nationaux.
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