lundi 15 novembre 2010

Des Ong nigériennes plaident pour une grande mobilisation des allocations en faveur de la santé de la reproduction et le SIDA

Des associations nigériennes intervenant dans le secteur de la santé ambitionnent de mener un plaidoyer pour susciter une plus grande mobilisation des ressources en faveur de la santé de la reproduction et le Sida au Niger, où les données statistiques en matière de bien-être s’avèrent faibles pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Ce plaidoyer devra permettre d’amener le gouvernement nigérien à rehausser le budget de la santé en général et celui de la santé de la reproduction en particulier, selon ses promoteurs que sont les Ong locales, DIMOL, Matassa, l’Association nigérienne pour le bien-être familial (ANBEF) et l’Association des femmes africaines face au SIDA.
L’atteinte des OMD d’ici 2015 que s’est fixé l’Etat du Niger dans la stratégie accélérée de réduction de la pauvreté 2008-2012 passe nécessairement par l’augmentation des ressources prévues dans le secteur de la santé, a soutenu Dr Asmah Yaroh, la directrice nationale de la santé de la mère et l’enfant.
Les Ong promotrices viennent de renforcer les capacités de 20 autres structures de la société civile nigérienne intervenant dans le secteur de la santé en vu d’une coalition, au centre national de santé de la reproduction.
Au Niger, indique-t-on, la santé de la reproduction a fait l’objet depuis des décennies de plusieurs débats nationaux et internationaux ayant abouti à une définition donnant orientation à la santé de la reproduction.
Mais malgré la tenue d’un symposium national à Kollo en 1994, prés de Niamey, le taux de prévalence contraceptive est de 16%, ce qui fait ressortir un faible taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes qui se situe à 5% en 2005, 13% en 2008 et 16% en 2010.
Selon les experts, le Niger présente l’indice synthétique de fécondité qui n’a jusque là connu une évolution significative depuis 1992 passant de 7,4 à 7,1 enfants par femme en 2006.
Le budget alloué à la santé de la reproduction nécessite une hausse allant de 9 à 20% d’ici fin 2011, a-t-on souligné.
En septembre dernier, le Premier ministre nigérien, Mahamadou Danda a affirmé que son pays ne peut atteindre que deux des huit OMD à savoir l’éducation primaire pour tous et celui de la santé maternelle, qui se situent respectivement dans un ordre d’exécution qui tourne autour de 75 pour cent.
« A 5 ans de la date butoir fixée, c’est-à-dire l’horizon 2015, les résultats enregistrés par notre pays sont mitigés », a-t-il dit, au cours d’une réunion avec les partenaires au développement du Niger.
Selon les analystes, a encore dit le Premier ministre, sur les huit OMD pour lesquels le Niger a souscrit, l’atteinte de l’OMD 2 relative à l’éducation primaire pour tous et de celui portant sur la réduction de la mortalité infantile et maternelle semble la plus probable.
C’est le cas également de l’atteinte de l’OMD sur la santé maternelle, qui sera de l’ordre de 75%, voire 90% si les efforts jusque-là consentis se poursuivent. De même l’atteinte de l’OMD 6 consistant à stopper la propagation du Sida, le paludisme et autres maladies, est aussi possible si les efforts et les moyens engagés sont soutenus, a-t-on souligné.

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