L'opposant historique Mahamadou Issoufou et l'ex-Premier ministre Seïni Oumarou sont arrivés en tête du premier tour de l'élection présidentielle au Niger et devraient s'affronter au deuxième tour, selon des résultats quasi-complets publiés jeudi.
"Nous sommes à 98% des résultats et le premier est le candidat du PNDS, suivi de celui du MNSD, et le troisième est celui du Moden", soit le trio de tête: Mahamadou Issoufou, Seïni Oumarou et Hama Amadou, a déclaré Gousmane Abdourahamane, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Intervenant sur la radio-télévision publique, il n'a pas précisé l'écart de voix séparant les deux premiers du troisième et n'a donc pas formellement indiqué si les finalistes du second tour fixé au 12 mars étaient MM. Issoufou et Oumarou.
Cependant, un proche de Hama Amadou a confirmé à l'AFP que son champion occuperait au final "la troisième place", et ne se retrouverait donc pas au second tour.
La Céni a promis les résultats complets pour jeudi soir ou vendredi, et indiqué que le classement à l'issue des législatives tenues également lundi était le même qu'à la présidentielle.
Dans ce pays enclavé du Sahel, l'un des plus pauvres du monde et placé sous la menace grandissante d'Al-Qaïda, la présidentielle était destinée à porter au pouvoir un civil, près d'un an après le putsch militaire de février 2010 contre Mamadou Tandja.
Candidat à la présidentielle pour la cinquième fois, Mahamadou Issoufou, 59 ans, est le champion du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) qui a gagné les municipales le 11 janvier.
Premier ministre de M. Tandja de 2007 à 2009, M. Oumarou, 60 ans, qui se présente pour la première fois, représente le Mouvement national pour la société de développement (MNSD) du président déchu, détenu depuis un an.
Avec l'ex-président Mahamane Ousmane, qui se présentait aussi, MM. Oumarou et Amadou ont conclu juste avant le premier tour une alliance anti-Issoufou en vue de soutenir celui d'entre eux qui se qualifierait au second tour, mais de nombreux observateurs se demandaient si cette coalition survivrait au premier tour.
Le double scrutin de lundi s'est déroulé dans le "calme", la "transparence" et la liberté, ont estimé les observateurs de l'Union européenne et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Environ la moitié des quelque 6,7 millions d'électeurs ont participé au vote, selon l'estimation fournie cette semaine par la Céni. L'investiture du nouveau chef de l'Etat est prévue le 6 avril.
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