Arrivé en troisième position du premier tour de la présidentielle avec 19,8%, l’ex-Premier ministre Hama Amadou, candidat du MODEN, fait aujourd’hui l’objet d’une grande convoitise de la part des deux prétendants au fauteuil présidentiel à savoir l’opposant Mahamadou Issoufou crédité de 36,06% et son challenger Seini Oumarou qui a recueilli 23,2 % des suffrages.
Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) de M. Issoufou est engagé depuis vendredi-jour de la proclamation des résultats par la CENI- dans une course contre la montre avec l’ex-parti présidentiel, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD).
Premier à donner le ton, le candidat du PNDS a appelé dés jeudi à la réunification autour de lui de tous les parti ayant combattu le régime de Mamadou Tandja, lorsque celui-ci a voulu modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir.
Cet appel est notamment adressé au MODEN, à la CDS et à l’UDR, trois formations membres de la Coordination des forces démocratiques pour la république, qui ont boudé cette coalition, à quelques jours du scrutin présidentiel pour s’engager dans une Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), composée de proches de Tandja.
Une des clauses de l’accord de création de l’ARN stipule qu’en cas de victoire de l’un des candidats, le reporte de voix sera « automatique » assurément pour recaler le candidat du PNDS, auquel ses amis politiques reprochaient de manquer de « solidarité » devant le rejet de plusieurs listes de leurs candidats aux législatives.
Conformément donc à cet « accord », le candidat du MODEN désormais « faiseur de rois » devait reporter ses voix sur celui du MNSD à l’instar de ceux du CDS, de l’UDR, du RSD et de l’ARD, tous signataires de l’acte constitutif de l’ARN.
Seul bémol : les manœuvres politiques enclenchées activement par les deux camps indiquent plutôt une autre direction, des sources faisant état d’une « reprise de pourparlers » entre le PNDS et le MODEN.
Une source proche du PNDS a même indiqué à, sous couvert d’anonymat que « les pourparlers vont bon train et promettent » et pendant ce temps au MNSD, on caresse encore l’espoir du respect des « engagements » conclus au sein de l’ARN.
Au MODEN, l’on se montre plutôt réservé, les responsables du parti écartant de s’avancer sur ce terrain. Même si Malam Maman Sani, directeur national de campagne confie que « le parti va se définir en fonction de ses intérêts stratégiques ».
A présent tout semble croire qu’une nouvelle recomposition du paysage politique nigérien couve en cette période de l’entre-deux-tours.
Seini Oumarou, tout comme Mahamadou Issoufou, ont tous besoin de Hama Amadou pour s’assurer d’une victoire lors du second tour de la présidentielle fixé au 12 mars prochain.
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