Télécommunications - Le gouvernement du Niger nationalise deux sociétés de télécommunications. Le gouvernement nigérien a procédé mercredi à la nationalisation de la Société nigérienne des télécommunications (SONITEL) et de la Société sahélienne de communication (SAHELCOM) estimant que leurs privatisations ont été «un échec».
Dans un compte rendu du Conseil de ministre, le gouvernement rappelle que c’est dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de réformes économiques et financières induites par les Politiques d'ajustements structurels, que la SONITEL a été privatisée par la cession de 51% du capital à DATAPORT.
Selon le gouvernement, les objectifs poursuivis à travers une telle opération de privatisation étaient de mobiliser les ressources nécessaires aux investissements pour la modernisation et le développement du réseau.
«Sept ans après, le constat partagé par toutes les parties est que la privatisation de la SONITEL a été un échec», affirme le gouvernement.
En 2009 déjà, le gouvernement, sur proposition de l'Autorité de Régulation Multisectorielle (ARM), avait réduit la durée des licences fixe et mobile attribuées le 3 décembre 2001 en vertu desquelles le Repreneur stratégique s'était engagé à exécuter les obligations prescrites dans le cahier des charges.
«Après plusieurs tentatives de rapprochement restées sans succès, l'Etat a décidé de la nationalisation de la Société Nigérienne des Télécommunications (SONITEL), en faisant principalement retour à l'Etat du Niger d'une partie de sa propriété cédée au repreneur stratégique défaillant en décembre 2001», précise le gouvernement.
Dans la foulée, le gouvernement a également procédé à la nationalisation de la Société Sahélienne des Télécommunications (SAHELCOM) détenue à 51% par la même compagnie internationale de télécommunication DATAPORT en raison de l’échec de la privatisation.
«La privatisation de SAHELCOM a été un échec, en atteste sa situation financière qui présente un surendettement très important dû à l'absence de financements conséquents des investissements par le Repreneur stratégique, une baisse drastique du chiffre d'affaires et une absence totale de distributions des dividendes», souligne le gouvernement.
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