vendredi 14 septembre 2012
Areva va mettre à jour l'étude d'impact de sa mine d'uranium à Imouraren
Le groupe nucléaire français Areva a annoncé vendredi à Niamey qu'il allait mettre à jour une étude d'impact sur l'environnement de sa mine d'uranium à Imouraren, dans le nord du Niger, après des critiques d'organisations française et nigérienne.
Afin de tenir compte des évolutions du projet et des données supplémentaires (...), Imouraren SA a décidé de mettre à jour l'étude d'impact réalisée en 2008, a indiqué Areva dans un communiqué.
Le 1er septembre, la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD), dont le siège est à Valence en France et l'ONG nigérienne Aghir in man avaient demandé, dans un rapport commun la réalisation d'une nouvelle étude.
Pour les deux associations, le précédent rapport montre qu'Areva viole la réglementation nigérienne, pointant notamment un décret selon lequel le rapport et ses documents annexés doivent être entièrement rédigés en français.
Or, selon les deux associations, une annexe du rapport présenté par Areva portant sur le dimensionnement et la faisabilité des aires de stockage de résidus radioactifs et des bassins d'évaporation, est entièrement en anglais.
Dans son communiqué, Areva assure que l'étude d'impact est rédigée en français, conformément à réglementation nigérienne.
La version anglaise en question a été jointe sous sa forme originale, mais ses conclusions et recommandations principales sont intégrées dans l'étude d'impact en français, selon Areva.
S'agissant de la gestion de l'eau, Areva explique dans son communiqué qu'elle assure tous les mois un suivi piézométrique de l'intégralité des puits pastoraux situés dans la zone d'influence d'Imouraren.
Au plan sanitaire, Areva dit avoir créé un périmètre sanitaire pour davantage protéger les populations, tout en assurant qu'il n'y avait aucun danger à vivre à proximité des mines.
Areva prévoit de démarrer l'exploitation d'une nouvelle mine d'uranium à Imouraren, dans le nord désertique du Niger, fin 2013. Présentée par Areva comme la deuxième du monde, cette mine doit produire 5.000 tonnes d'uranium par an à plein régime et représente un investissement de plus de 1,2 milliard d'euros.
Le Niger est le sixième producteur mondial d'uranium. Premier produit d'exportation, le minerai représente 5% de son produit intérieur brut (PIB) et génère plus de 5% des recettes fiscales.
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