dimanche 19 août 2012
Niamey sous les eaux, les secours s'organisent
Les populations de la capitale nigérienne, Niamey, se sont réveillés dimanche matin le pied dans l'eau, le lendemain de la fête de ramadan, suite à d'importantes inondations. Dans la nuit de samedi à dimanche, des pluies diluviennes se sont abattues sur la ville pendant près de quatre heures de temps (plus de 120 mm, selon le service de la météorologie nationale), provoquant d'énormes dégâts matériels dans plusieurs quartiers.
Le Premier ministre Brigi Rafini qu'accompagnaient les ministres en charge de l'Urbanisme et de la Défense nationale, ainsi que le chef d'état-major général des armées et le commandant des sapeurs-pompiers, était sur les lieux pour constater l'ampleur des dégâts et donner des instructions pour que s'organisent rapidement les secours.
Dans le 5ème arrondissement, la rive droite du fleuve Niger, aucun quartier n'est épargné. "Zarmagandey", "Lamordé", "Bangoubana" et "Karadjé", des quartiers construits dans l'ancien lit du fleuve Niger, sont pratiquement engloutis par les eaux charriées par le fleuve et ses affluents, a constaté un correspondant de Xinhua. La situation ne fait que s'empirer avec la montée continue des eaux ; les maisons continuent de s'effondrer ; c'est le sauve qui peut.
"C'est une situation inédite ; j'ai plus de trente ans à Karadjé, mais c'est la première fois que l'eau a atteint ce niveau ", déplore un habitant sinistré. "Pire, même les différentes écoles des quartiers qui étaient retenues pour recaser les sans abris, sont débordées ; la situation est vraiment critique", indique un autre habitant de Zarmagandey, marié à deux femmes, père de 15 enfants, dont tout le domaine se trouve sous l'eau. Le premier pont de Niamey qui donne accès à la rive droite, a été momentanément fermé pour la circulation, dimanche matin. Tout le 5ème arrondissement, composé d'une vingtaine de quartiers, est désormais relié au reste de la capitale par un seul accès, le pont de l'amitié sino-nigérienne.
La situation est la même, au quartier Saga, dans le 4ème arrondissement, sur la rive gauche, qui est inaccessible dimanche matin. Ici également, ce sont des centaines de maisons qui ont été détruites et un nombre important de rizières inondées. Les populations s'activent à évacuer tout ce qu'ils peuvent avec l'aide des sapeurs pompiers.
Dans les autres vieux quartiers de la capitale, tels que " Tallagué" et "Aéroport" (4ème arrondissement), "Lacouroussou", " Nouveau Marché" et "Banizoumbou" (3ème arrondissement), "Zongo", et "Bonkouki" (2ème arrondissement), la situation n'est guère enviable où les maisons effondrées se comptent par centaines, dimanche matin.
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