dimanche 23 septembre 2012

Niger : adoption d’un budget de 1 279 milliards de franc CFA

Le gouvernement nigérien a adopté vendredi un projet de budget d’un montant de 1 278,9 milliards de franc CFA pour l’année 2013. Le projet de budget sera transmis à l’Assemblée nationale pour adoption lors de sa session budgétaire d’octobre. Le projet de 2013 consacre la poursuite de la réalisation du programme du gouvernement qui s’inscrit dans "une démarche privilégiant la mise à niveau et la stimulation de l’investissement productif devant conforter la production nationale et permettre ainsi la création d’emplois pertinents et l’amélioration significative des revenus des populations", selon le communiqué du conseil des ministres. Il vise également la "mise en cohérence" des allocations budgétaires pour atteindre les objectifs du Plan de développement économique et social (PDES) 2012-2015 qui découle de la déclaration de politique générale du gouvernement présentée par le Premier ministre devant l’Assemblée nationale. La déclaration elle-même s’inspire des orientations contenues dans le "Programme de renaissance" du président Issoufou Mahamadou. A travers ce projet de budget, le gouvernement vise la promotion de la bonne gouvernance, la prise en charge de la sécurité des personnes et de leurs biens, le développement social et la réalisation d’une économie de forte croissance et de développement durable, souligne le texte. Le communiqué indique que le gouvernement entend poursuivre des réformes économiques et sociales entamées et initier de nouvelles mesures favorisant un accroissement des ressources budgétaires, une amélioration des allocations des crédits budgétaires notamment en faveur des secteurs sociaux et économiques. Une part importante de ces allocations est affectée aux dépenses d’investissements dont "l’important niveau témoigne de la volonté du gouvernement de privilégier une fois de plus les dépenses indispensables" à une croissance économique durable devant favoriser l’amélioration des conditions de vie des populations et la lutte contre la pauvreté.

Niger : baisse prochaine des prix des hydrocarbures

Le gouvernement nigérien a annoncé, à l’issue d’un conseil des ministres vendredi après-midi, une réduction prochaine de 39 FCFA sur le prix des hydrocarbures à la pompe, sur l’ensemble du territoire national. Au terme de cette décision, dont la date de prise d’effet n’a pas été précisée par le gouvernement, le litre d’essence sera désormais vendu 540 FCFA à la pompe, contre 579 F, et celui de gazoil, à 536 FCFA, au lieu de 570 F, le prix actuel. Le Collectif des syndicats du secteur du transport au Niger, s’en est félicité, mais appelle ses militants à redoubler d’efforts jusqu’à l’aboutissement de la réduction de 35%, principale revendication de leur plate-forme. Cette décision intervient après plusieurs mois de mésentente entre les différents syndicats du secteur des transports et le gouvernement, et a été à l’origine d’une série de grèves perlées dans le secteur des transports au Niger. Rappelons que, par la faveur de la mise en vente de la production nationale par la Société de Raffinerie de Zinder (SORAZ), à capitaux sino-nigériens, le 1er janvier dernier, le gouvernement avait procédé à une première réduction en ramenant les prix des hydrocarbures à 579 FCFA pour le litre d’essence qui était auparavant à 679 FCFA, celui de gazoil à 577 FCFA, alors qu’il était à 768 FCFA, à la pompe. Il faut souligner que c’est la société chinoise China National Petroleum Corporation (CNPC) qui s’est engagée dans l’exploitation du pétrole nigérien. En plus de la construction de la raffinerie de Zinder, d’une capacité de 100.000 tonnes, elle a également construit un pipe-line pour le transport du pétrole brut des champs pétrolifères d’Agadem à la raffinerie de Zinder, sur plusieurs centaines de kilomètres.

vendredi 14 septembre 2012

Areva va mettre à jour l'étude d'impact de sa mine d'uranium à Imouraren

Le groupe nucléaire français Areva a annoncé vendredi à Niamey qu'il allait mettre à jour une étude d'impact sur l'environnement de sa mine d'uranium à Imouraren, dans le nord du Niger, après des critiques d'organisations française et nigérienne. Afin de tenir compte des évolutions du projet et des données supplémentaires (...), Imouraren SA a décidé de mettre à jour l'étude d'impact réalisée en 2008, a indiqué Areva dans un communiqué. Le 1er septembre, la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD), dont le siège est à Valence en France et l'ONG nigérienne Aghir in man avaient demandé, dans un rapport commun la réalisation d'une nouvelle étude. Pour les deux associations, le précédent rapport montre qu'Areva viole la réglementation nigérienne, pointant notamment un décret selon lequel le rapport et ses documents annexés doivent être entièrement rédigés en français. Or, selon les deux associations, une annexe du rapport présenté par Areva portant sur le dimensionnement et la faisabilité des aires de stockage de résidus radioactifs et des bassins d'évaporation, est entièrement en anglais. Dans son communiqué, Areva assure que l'étude d'impact est rédigée en français, conformément à réglementation nigérienne. La version anglaise en question a été jointe sous sa forme originale, mais ses conclusions et recommandations principales sont intégrées dans l'étude d'impact en français, selon Areva. S'agissant de la gestion de l'eau, Areva explique dans son communiqué qu'elle assure tous les mois un suivi piézométrique de l'intégralité des puits pastoraux situés dans la zone d'influence d'Imouraren. Au plan sanitaire, Areva dit avoir créé un périmètre sanitaire pour davantage protéger les populations, tout en assurant qu'il n'y avait aucun danger à vivre à proximité des mines. Areva prévoit de démarrer l'exploitation d'une nouvelle mine d'uranium à Imouraren, dans le nord désertique du Niger, fin 2013. Présentée par Areva comme la deuxième du monde, cette mine doit produire 5.000 tonnes d'uranium par an à plein régime et représente un investissement de plus de 1,2 milliard d'euros. Le Niger est le sixième producteur mondial d'uranium. Premier produit d'exportation, le minerai représente 5% de son produit intérieur brut (PIB) et génère plus de 5% des recettes fiscales.