dimanche 26 août 2012

Inondations au Niger: premier vol d'aide humanitaire, apportée par l'Irlande

Un premier vol d'aide humanitaire, apportée par l'Irlande, est arrivé dimanche au Niger pour secourir les personnes sinistrées par les graves inondations qui ont fait au moins 44 morts depuis juillet. Arrivé à Niamey, "l'avion transporte plus de 35 tonnes de tentes, de moustiquaires, de jerricanes et de couvertures", a indiqué à la presse Abdou Labo, le ministre nigérien de l'Intérieur, qui a remercié l'Irlande pour son aide. "Il s'agit du premier vol d'aide humanitaire, d'autres vont suivre", a affirmé la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) au Niger, Denise Brown. L'aide a été acheminée à bord d'un cargo affrété par le PAM, elle est destinée en priorité aux sinistrés de la région de Dosso (sud), la plus touchée par les inondations, selon l'agence onusienne. Les inondations ont tué au moins 44 personnes selon l'ONU, et fait plus de 340.000 sinistrés selon Niamey. "Il semble que le bilan se soit alourdi, nous devons être à 56 ou 58 morts, mais cela reste à confirmer", a déclaré à l'AFP un officiel nigérien. Le Niger a lancé cette semaine un appel à l'aide internationale en faveur des sinistrés des inondations, causées par de fortes pluies depuis juillet dans le pays et une récente crue exceptionnelle du fleuve Niger à Niamey. Le gouvernement, qui a aussi appelé les Nigériens à la solidarité, a organisé samedi soir un téléthon à Niamey, mais le montant de la somme ama

dimanche 19 août 2012

Niamey sous les eaux, les secours s'organisent

Les populations de la capitale nigérienne, Niamey, se sont réveillés dimanche matin le pied dans l'eau, le lendemain de la fête de ramadan, suite à d'importantes inondations. Dans la nuit de samedi à dimanche, des pluies diluviennes se sont abattues sur la ville pendant près de quatre heures de temps (plus de 120 mm, selon le service de la météorologie nationale), provoquant d'énormes dégâts matériels dans plusieurs quartiers. Le Premier ministre Brigi Rafini qu'accompagnaient les ministres en charge de l'Urbanisme et de la Défense nationale, ainsi que le chef d'état-major général des armées et le commandant des sapeurs-pompiers, était sur les lieux pour constater l'ampleur des dégâts et donner des instructions pour que s'organisent rapidement les secours. Dans le 5ème arrondissement, la rive droite du fleuve Niger, aucun quartier n'est épargné. "Zarmagandey", "Lamordé", "Bangoubana" et "Karadjé", des quartiers construits dans l'ancien lit du fleuve Niger, sont pratiquement engloutis par les eaux charriées par le fleuve et ses affluents, a constaté un correspondant de Xinhua. La situation ne fait que s'empirer avec la montée continue des eaux ; les maisons continuent de s'effondrer ; c'est le sauve qui peut. "C'est une situation inédite ; j'ai plus de trente ans à Karadjé, mais c'est la première fois que l'eau a atteint ce niveau ", déplore un habitant sinistré. "Pire, même les différentes écoles des quartiers qui étaient retenues pour recaser les sans abris, sont débordées ; la situation est vraiment critique", indique un autre habitant de Zarmagandey, marié à deux femmes, père de 15 enfants, dont tout le domaine se trouve sous l'eau. Le premier pont de Niamey qui donne accès à la rive droite, a été momentanément fermé pour la circulation, dimanche matin. Tout le 5ème arrondissement, composé d'une vingtaine de quartiers, est désormais relié au reste de la capitale par un seul accès, le pont de l'amitié sino-nigérienne. La situation est la même, au quartier Saga, dans le 4ème arrondissement, sur la rive gauche, qui est inaccessible dimanche matin. Ici également, ce sont des centaines de maisons qui ont été détruites et un nombre important de rizières inondées. Les populations s'activent à évacuer tout ce qu'ils peuvent avec l'aide des sapeurs pompiers. Dans les autres vieux quartiers de la capitale, tels que " Tallagué" et "Aéroport" (4ème arrondissement), "Lacouroussou", " Nouveau Marché" et "Banizoumbou" (3ème arrondissement), "Zongo", et "Bonkouki" (2ème arrondissement), la situation n'est guère enviable où les maisons effondrées se comptent par centaines, dimanche matin.

vendredi 10 août 2012

Début du déploiement d'une mission anti-terrorisme de l'UE au Niger

Une mission civile de l'Union européenne (UE) chargée d'aider le Niger à mieux lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée a commencé à se déployer cette semaine à Niamey, a annoncé vendredi la représentation locale de l'UE. Le colonel Francisco Espinosa Navas, chef de la mission, est arrivé mercredi avec cinq de ses collaborateurs, ce qui "marque le début du déploiement effectif" de la mission, menée dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense Commune (PSDC) de l'UE, selon un communiqué. La mission, décidée le 16 juillet par le Conseil de l'Union européenne, "répond à une invitation du gouvernement du Niger" et contribuera à "renforcer les capacités des forces de sécurité nigériennes à lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée", a expliqué l'UE. Baptisée Eucap Sahel Niger, elle sera composée au total d'une cinquantaine d'experts internationaux qui seront basés dans la capitale. Avec un mandat initial de deux ans, Eucap Sahel Niger bénéficiera d'un budget de 8,7 millions d'euros pour la première année et assurera la formation des forces de sécurité nigériennes, notamment les gendarmes, les policiers et la garde nationale. Ses experts, qui travailleront avec une trentaine d'agents locaux, "apporteront un soutien à la coordination régionale" dans la lutte contre le terrorisme et "une assistance dans la mise en place d'une procédure pénale fondée sur l'Etat de droit". Les activités "seront, dans un premier temps, concentrées sur le Niger mais elles pourraient être ultérieurement étendues au Mali et à la Mauritanie". Niamey s'inquiète des risques de déstabilisation liés à la crise au Mali voisin, dont le Nord est occupé par des groupes islamistes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

jeudi 2 août 2012

Niger : Engagements officiels pour inciter la diaspora à investir au pays

Les travaux de la première édition du Forum de la diaspora nigérienne ont débuté jeudi matin au Palais des Congrès de Niamey, avec la participation de plusieurs délégations de Nigériens venus d'une trentaine de pays à travers le monde. L'objectif de ce forum, organisé par le ministère en charge des Nigériens à l'Extérieur, en collaboration avec celui en charge du Commerce et de la Promotion du Secteur privé, est de mieux inciter les citoyens nigériens de l'extérieur à l'œuvre de construction nationale. Pendant 4 jours, du 2 au 5 août, les participants vont débattre de la mobilisation et de l'implication de la diaspora nigérienne dans les stratégies de développement nationales. Ce forum sera également le cadre idéal pour le lancement de la nouvelle politique des Nigériens à l'extérieur, initiée par le gouvernement, à travers le ministère en charge des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'extérieur. Procédant à l'ouverture des Travaux, le Premier ministre nigérien, M. Brigi Rafini, a déclaré que la nation nigérienne a aujourd'hui, plus que jamais, besoin de ses fils vivant à l'extérieur. Il a surtout saisi cette opportunité pour renouveler solennellement les engagements du président de la République Mahamadou Issoufou, vis-à-vis des Nigériens à l'extérieur, une fois élu. Il s'agit, entre autres, d'exiger des missions diplomatiques une protection conséquente des Nigériens de la diaspora, tant en ce qui concerne leur intégrité physique, que leurs biens, d'instaurer un fonctionnement démocratique du Haut Conseil des Nigériens à l'Extérieur, comme institution dynamique et visible. Autres engagements du président Issoufou, que le Premier a renouvelé, étaient de rendre effectif le droit de vote des Nigériens à l'extérieur pour les élections présidentielles et à l'étendre aux élections législatives, pour lesquelles ils pourront désormais être éligibles. Il s'est engagé également à instaurer, en relation avec les Nigériens à l'extérieur, un système efficace de mobilisation de leurs ressources financières et prendre des mesures incitatives pour encourager ces derniers à investir au pays, et enfin, à négocier des accords bilatéraux notamment en matière de visas avec le maximum de pays pour faciliter le séjour et assurer la sécurité des Nigériens à l'extérieur ainsi que celle de leurs biens. Par ailleurs, selon le ministre d'Etat en charge des Nigériens à l'Extérieur, M. Bazoum Mohamed, pour leur permettre de mieux contribuer à la construction nationale, le gouvernement du Niger a pris un certain nombre d'engagements à l'égard de la diaspora qui visent à alléger les obstacles qui l'empêchent d'investir au pays. Il leur sera notamment allégé les différentes formalités de création d'entreprises, facilité l'entrée au Niger en mettant fin à certaines tracasseries, facilité le transfert des compétences et expertises.