mardi 29 juin 2010

Les agents des banques du Niger en grève générale pour de meilleurs salaires

Les services au sein des établissements bancaires de la capitale nigérienne ont connu quelque perturbations ce mardi en raison d’une grèbe générale de deux jours enclenchée par les travailleurs de Banques du Niger qui réclament de meilleurs traitements salariaux, a constaté APA.
Même si les différentes banques de Niamey et leurs antennes secondaires ont ouvert, certaines opérations ont enregistré un dysfonctionnement imputé à l’absence de certains agents qui respectent le mot d’ordre de grève qui s’achève mercredi sur toute l’étendue du territoire.
Les travailleurs de Banque exigent l’adoption d’une nouvelle grille salariale dans le secteur où les salaires sont définis pour la plupart des agents par une loi qui date de 1972, a annoncé Issoufou Saidou, le secrétaire général du Syndicat national des banques du Niger (SYNBANK).
« Nous avons donné beaucoup de temps à nos employeurs pour réviser la loi sur le paiement des agents des banques au Niger. Il y a un vide juridique dans le secteur, car la loi est caduque », a-t-il rappelé.
Ce texte, a expliqué M.Saidou, ne prend pas compte en compte les cadres des banques « alors qu’entre 1972 et aujourd’hui nous avons énormément de cadres mais qu’on continue de payer de façon dérisoire ».
La grève va paralyser le secteur bancaire du pays où les agents vont s’absenter, a-t-on souligné, précisant que cette grève est consécutive à l’échec de plusieurs négociations menées auprès de l’Association nigérienne des banques.
En revanche, selon Moussa Mounkaila, un inspecteur de travail contacté par APA, a indiqué « qu’un nouveau texte comportant la révision de la grille salariale a été élaboré et des juristes travaillent actuellement là-dessus ».
Mardi, aucune réaction n’a émané de la part de l’Association des professionnelles des banques, qui regroupe les employeurs du secteur bancaire au Niger.

Lutte contre la corruption au Niger : le général Salou Djibo se veut ferme

Le général Salou Djibo, président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte militaire au pouvoir Niger), a préconisé la fermeté dans le traitement des affaires liées à la « délinquance financière » dans son pays.
« Dans le cadre de votre travail, vous n’avez pas d’états d’âme à gérer. Quelle que soit la personne concernée, elle doit répondre de ses actes», a lancé le chef de la junte nigérienne qui s’adressait aux membres de la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale.
Le général Djibo a rendu visite le lundi 28 juin 2010 à ladite commission, dans ses locaux, selon le site d’information Niger Diaspora.
Arrivé au pouvoir le 18 février dernier, le CSRD s’est engagé à assainir les finances publiques nigériennes et à revoir la gestion des affaires publiques par le régime déchu de Mamadou Tandja.
« Il ne faudrait rien cacher aux Nigériens. Si vous trouvez mon nom, il faudrait le signaler», a insisté le général Djibo, plaidant pour qu’il n’y ait aucun signe de favoritisme dans le traitement des dossiers.
« Je vous exhorte à faire votre travail dans le respect des lois et règlements en vigueur. Et soyez justes ….les Nigériens ont les yeux braqués sur vous», a-t-il encore ajouté devant les membres de la Commission.
Ces propos fermes du chef de l’Etat interviennent quelques jours après l’interpellation de plusieurs anciens dignitaires de l’ancien régime, dont le fils de l’ex-président Tandja.
Hadia Toulaye Tandja et le journaliste Ibrahim Hamidou, responsable d’une agence de communication considéré comme proche de la famille de l’ancien président, ont été interpellés par les services de sécurité, le mercredi 11 juin 2010 en même temps que Mouhamed Abdoullahi, ancien ministre des mines.
Ils sont tous soupçonnés d’être mêlés à des affaires de corruption dans l’octroi de contrats miniers entre 2007 et 2009.

lundi 28 juin 2010

Le Général Djibo Salou attendu au défilé militaire sur les Champs-Élysées en juillet

Le Chef de la junte nigérienne, Général Djibo Salou, est attendu à Paris le 13 juillet prochain où il prendra part à la parade sur les Champs-Élysées au cours duquel un contingent de l’armée nigérienne défilera avec des troupes françaises et africaines, a appris APA de source officielle à Niamey.
L’annonce de cette visite du Chef de l’Etat nigérien en France, la deuxième du genre depuis le putsch du 18 février dernier, a été faite par l’ancien ministre français Jacques Toubon, secrétaire général chargé de la célébration des cinquantenaires des pays d’Afrique.
Niamey célèbre le 3 août prochain ses 50 ans d’indépendance, une occasion pour jeter un regard rétrospectif sur la marche du pays et lancer un engagement dans la construction d’une citoyenneté forte au service de la bataille du développement politique et économique, indique-t-on.
Le Chef de la junte nigérienne a été invité en mai dernier au Sommet Afrique-France, peu après un entretien avec un émissaire du président Sarkozy venu à Niamey lui remettre son invitation officielle.
André Paran, conseiller diplomatique adjoint à l’Elysée, avait affirmé que Paris marque sa « satisfaction » suite à l’annonce par la junte d’accepter une transition de 12 mois au terme de laquelle le pouvoir sera remis aux civils après des élections démocratiques auxquels ses membres ne seront pas candidats.
Ancienne puissance coloniale, la France entretient des relations étroites avec le Niger notamment dans le domaine des richesses naturelles où le groupe AREVA exploite depuis 40 ans des gisements d’uranium.
Début mai 2009, les autorités nigériennes ont donné le coup d’envoi dans la région d’Agadez de la réalisation du complexe minier d’Imouraren, un des plus grands gisements uranifère au monde avec 5000 tonnes d’uranium par an.
L’exploitation de ce site par AREVA va placer le Niger, à l’horizon 2015, au deuxième rang mondial des pays producteurs, avec un doublement de sa production uranifère annuelle.
Ces richesses minières, exploitées depuis la fin des années 60 dans le nord du Niger ont habituellement servi de détonateur à la rébellion touarègue au début des années 1990 ainsi que le soulèvement en février 2007 de l’insurrection menée par le MNJ

Le Chargé des cinquantenaires des pays d’Afrique reçu par le chef de la junte nigérienne

L’ancien ministre français Jacques Toubon, secrétaire général chargé de la célébration des cinquantenaires des pays d’Afrique, a appelé le Niger à faire de la célébration de ses 50 ans d’indépendance, le 3 août prochain, un « investissement, un capital pour l’avenir ».
L’officiel français, qui a été reçu dimanche soir par le Chef de la junte nigérienne, a affirmé que le Président Nicolas Sarkozy lui a confié la mission de « coordonner et d’intensifier les différentes initiatives, en France et en partenariat avec les Etats concernés, autour du cinquantième anniversaire de l’indépendance des quatorze pays africains, parmi lesquels le Niger, qui en 1960 sont devenus des Etats souverains ».
Cet anniversaire, a-t-il dit, devrait être mis en valeur « de telle sorte que cet héritage qu’on a en commun (…) une histoire partagée, une culture commune devienne en fait un investissement, un capital pour l’avenir ».
Le Secrétaire général chargé de la célébration des cinquantenaires des pays d’Afrique, également reçu par le Premier ministre nigérien, a souligné que toutes les archives antérieures à 1960 sont disponibles en Afrique ou en France.
Niamey a récemment mis en place un Comité national d’organisation des festivités du cinquantenaire de l’indépendance du Niger pour lequel le gouvernement invite à tirer les leçons des 50 ans d’indépendance du pays pour « bâtir une grande nation libre, vaillante et prospère ».
La célébration en août prochain des 50 ans d’indépendance du Niger sera également un creuset pour jeter un regard rétrospectif sur la marche du pays et lancer un engagement dans la construction d’une citoyenneté forte au service de la bataille du développement politique et économique.

vendredi 25 juin 2010

Le Chef de la junte militaire au Niger nomme un Président pour l’Observatoire national des droits de l’Homme

Le Chef de la junte nigérienne, Djibo Salou, a nommé vendredi le magistrat Abdou Dan Gallou au poste de président de l’Observatoire national des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (ONDH/LF), institution de la Transition dont la mission essentielle est de veiller au respect des droits humains, a appris APA de source officielle à Niamey.
L’installation officielle de cet observatoire, composé de représentants de la société civile, des syndicats, du barreau et des médias, est attendue dans les semaines à venir, a-t-on souligné.
Selon le texte qui le crée, l’ONDH/LF est une autorité administrative, dont la création s’inscrit dans « le strict respect » des traités et accords internationaux auxquels le Niger a souscrit en matière de respect de droits de l’homme et de libertés fondamentales.
Sa mission est particulièrement limitée au domaine des droits humains et il jouit d’une indépendance concédée par le pouvoir politique en vue d’œuvrer, dans le domaine des droits humains, à la consolidation de la position du Niger auprès de ses partenaires régionaux, sous régionaux et internationaux.

La junte nigérienne re-institue le système de la journée continue dans les administrations

Le Niger renoue avec le système de « journée continue », abandonné en janvier dernier par le gouvernement de l’ex-président Mamadou Tandja pour lequel ce mode de fonctionnement au sein de l’administration nationale a produit de « mauvais résultats », quelques années après son institution dans le pays, a appris APA jeudi de source officielle.
Selon un communiqué du gouvernement de Transition, réuni jeudi en Conseil des ministres, un projet de décret a été adopté pour ramener le système de la journée de travail continue dans les administrations nigériennes.
Ce système a été initié en septembre 2006 pour une période expérimentale de deux ans, avant que le précédent gouvernement ne décrète son extinction et le retour à la journée discontinue à compter du 20 janvier dernier.
Selon le communiqué du Conseil des ministres cette décision « était contraire aux recommandations de l’atelier de validation de l’expérimentation de cette journée continue qui s’est prononcée pour sa poursuite ».
La suppression du système de « journée continue » en vigueur dans les administrations nigériennes, avait suscité une levée de boucliers au sein des organisations syndicales du pays qui y voient « une manière de réduire la masse salariale » pour le gouvernement contesté de l’ex-président Tandja.
« C’est (…) pour répondre aux souhaits fortement exprimés par la majorité des travailleurs et la totalité des centrales syndicales nigériennes et au regard des objectifs de réconciliation nationale que le gouvernement a décidé de la ré-institution de cette journée de travail continue » précise le texte gouvernemental.
Les travailleurs nigériens auront ainsi des changements dans leur calendrier horaire au niveau des administrations publiques et parapubliques où les agents vont travailler de 7h 30 à 16, avec une pause d’une heure à 12h30.

mercredi 23 juin 2010

Boni Yayi à Niamey sur fond de tensions entre les opérateurs nigériens et le Port de Cotonou

Le Chef de l’Etat béninois, Boni Yayi, est arrivé mercredi à Niamey pour une visite d’une à Niamey, trois jours après l’annonce par le gouvernement nigérien de la suspension du boycott du port de Cotonou, lancé depuis le 5 juin par les opérateurs nigériens qui protestent contre une nouvelle réglementation instituée par la douane béninoise.
Officiellement, le dirigeant béninois, premier Chef d’Etat à fouler le sol nigérien depuis le putsch du 18 février dernier qui a évincé Mamadou Tandja du pouvoir, est venu au Niger pour une « visite d’amitié et de travail ».
Il aura ainsi des entretiens en tête-à-tête avec le Général Djibo Salou, Chef de l’Etat nigérien avant de regagner son pays, a-t-on souligné de sources proches de la Présidence nigérienne.
D’autres sources contactées par APA, affirment en revanche que la visite du Président Yayi est consécutive à la tension qui prévaut entre les opérateurs nigériens et les autorités portuaires du Bénin.
Le bras de fer entre la douane béninoise et les opérateurs nigériens a été déclenché fin mai dernier, lorsque ces derniers avaient lancé le boycottage du port de Cotonou en réaction à l’institution d’une « double taxation » sur certains produits de consommation comme l’huile végétale en direction du Niger.
Les importateurs nigériens ont renoncé dans un premier temps à leur grève après des « garanties » données par un émissaire envoyé à Niamey par le président béninois.
Par ailleurs, une session de la commission paritaire entre le Niger et le Bénin se tiendra « bientôt » pour examiner « plus profondément » les difficultés qui subsistent dans le relations entre les deux pays.
En 2009, au lendemain d’un boycott du port de Cotonou par les commerçants nigériens , le Chef de l’Etat béninois, en visite à Niamey, avait affirmé que son pays est disposé à mettre ses infrastructures portuaires à la dispositions du Niger et de ses opérateurs sociaux et économiques, par la suppression de tous les obstacles qui se posent à l’accès du Niger au corridor béninois.
Niamey et Cotonou examinent également un projet commun dont l’accès au corridor et la construction d’une voie ferrée devant relier les deux pays.
Pays de l’hiterland, le Niger achemine déjà son uranium via Cotonou, aura davantage besoin du port béninois, pour convoyer d’importantes quantités de ce minerai, avec la signature en mai 2009 d’une convention d’exploitation des gisements d’uranium d’Imouraren( nord du Niger), au profit du groupe français AREVA.
L’exploitation de ce minerai, va permettre à l’horizon 2012, l’exportation de prés de 5000 tonnes annuelles, plaçant également le Niger au deuxième rang des pays producteurs d’uranium.
Le Niger bénéficie d’un régime de taxes préférentielles permettant d’importer des produits destinés à la consommation locale lui permettant d’importer tous les produits destinés à la consommation locale notamment à travers Cotonou, qui constitue le port le plus proche de Niamey sur 1000 km.
Mais depuis quelques mois, Niamey est courtisé par d’autres ports de la sous région notamment le port d’Abidjan qui a ouvert en début 2008 une représentation dans la capitale nigérienne où il avait proposé des « facilités financières et logistiques » afin de réduire les coûts pour les opérateurs nigériens.

mardi 22 juin 2010

Niger: MSF-France autorisé à reprendre ses activités suspendues en 2008

Le gouvernement nigérien a autorisé la section française de Médecins sans Frontières (MSF-France) à reprendre ses activités, suspendues en 2008 par l'ex-président Mamadou Tandja, dans le pays actuellement en proie à une crise alimentaire, a-t-on appris mardi de source officielle.
"Le ministre nigérien de l'Intérieur (Ousmane Cissé) a signé le 3 juin un arrêté qui autorise MSF-France à reprendre ses activités suspendues par l'ancien régime en 2008 à Maradi" (centre-sud), a indiqué à l'AFP un fonctionnaire du ministère.
"L'autorisation a été accordée à la demande de MSF et en collaboration avec le ministère nigérien de la Santé", a-t-il souligné, sous couvert d'anonymat.
Le Niger avait suspendu le 18 juillet 2008 les activités de MSF-France, qu'il accusait de refuser de collaborer avec les services publics et d'entretenir "une malnutrition endémique des enfants".
Le régime accusait également l'ONG de fournir de "faux" chiffres sur les cas d'enfants victimes de malnutrition afin de "mobiliser beaucoup d'argent" auprès des donateurs.
En octobre 2008, MSF-France avait finalement annoncé son retrait du Niger en expliquant avoir demandé en vain au président Tandja la reprise de ses activités.
Renversé en février par un coup d'Etat, le régime Tandja interdisait à la presse de faire des reportages sur les crises alimentaires à répétition qui frappent son pays, comme en 2005.
Pays sahélien pauvre, le Niger est en proie à une nouvelle crise en raison de la sécheresse ayant affecté les récoltes en 2009. Selon l'ONU, plus de sept millions de Nigériens, soit près de la moitié de la population, sont menacés

jeudi 17 juin 2010

Niger interpellation d’anciens dignitaires, dont le fils de l’ex-président Mamadou Tandja

Les services de sécurité nigériens ont interpellé ce mercredi 17 juin 2010 plusieurs personnalités de l’ancien régime soupçonnées de corruption dans des affaires liées à l’octroi de nombreux contrats miniers octroyés entre 2007 et 2009 par le régime déchu du président Mamadou Tandja.
Une source policière interrogée par un collaborateur d’Ouestafnews a précisé que parmi les personnalités arrêtées figurent Mohamed Abdoullahi, un ancien ministre des Mines, Hadiatoulaye Tandja, un fils de l’ex-président ainsi que le journaliste Ibrahim Hamidou, responsable d’une agence de communication et considéré comme « très proche » de la famille de l’ex-chef d’Etat.
Aucune source officielle n’a publiquement évoqué l’affaire mais des proches du parti anciennement au pouvoir ont confirmé les interpellations.
Selon des sources proches des services de sécurité, elles sont liées à la conclusion des rapports de la Commission de lutte contre la délinquance économique et financière lancée récemment par la junte militaire, arrivé au pouvoir le 18 février 2010.
La junte s’est engagée à « assainir » la gestion des finances publiques.
Lors de son premier message à la nation, au lendemain du coup d’Etat contre Mamadou Tandja, le Général Djibo Salou avait affirmé que la junte va engager « l'assainissement de la situation politique et économique ».
Depuis l’adoption par l’ancien gouvernement nigérien d’une nouvelle politique minière qui préconise la diversification des ressources et des partenaires, plus de 120 permis ont été octroyés à des compagnies françaises, chinoises, canadiennes, australiennes, américaines et sud-africaines.
En 2009 déjà des journaux nigériens avaient publié des articles mettant en cause Hadiatoulaye Tandja et le journaliste Ibrahim Hamidou.
Ces articles de presse faisaient état d’un versement à ces deux personnes d’un montant de 5 millions de dollars (plus de 2,5 milliards FCFA) par Niger Uranium Venture SA, une société détenue par des Australiens, après l'obtention d'un permis de recherche d'uranium dans le nord du Niger.
Des ONG nigériennes ont recommandé avec insistance à la junte militaire en place à Niamey de « renégocier » tous les contrats miniers jugés « douteux » signés depuis 2008 sous le régime du président déchu avec des compagnies étrangères.
Une « opacité entoure la délivrance des permis miniers et pétroliers depuis 2008 au Niger et nous recommandons la mise en place d'une Commission d'enquête et la renégociation des contrats », selon Ali Idrissa, le président du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (Rotab), une coalition d’ONG qui lutte contre la corruption dans les industries extractives.
Pourtant l’ancien régime s’était engagé dès 2005, dans le processus mondial pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), proposée en 2002 par l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, au sommet mondial sur le développement durable.

mercredi 16 juin 2010

Niger: L'ONU débloque 11 millions d'euros

L'ONU a annoncé mercredi avoir débloquer 14 millions de dollars (plus de 11 millions d'euros) pour venir en aide au Niger qui subit une grave crise alimentaire, a indiqué le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations unies (Ocha) à Niamey dans un communiqué. Cet argent permettra aux agents de l'ONU "d'accroître leurs actions au cours de la période de soudure pendant laquelle les populations sont les plus vulnérables".

mardi 15 juin 2010

Une révision du fichier électoral du Niger en vue avant les élections générales

Le fichier électoral du Niger sur lequel quelque 6.097.723 électeurs sont inscrits, va subir une révision, en prélude des prochaines élections prévues d’ici mars 2011, a appris APA mardi, en marge de la prestation de serment des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devant le Conseil constitutionnel à Niamey.
Dans une déclaration à la presse, le président de la CENI, Abdourahamane Gousmane, a fait part de « la nécessité » de « réviser le fichier électoral (…) ce qui constitue une priorité ».
« Nous allons nous atteler à la révision du fichier électoral afin que celui-ci soit représentatif de l’ensemble des Nigériens en droit de voter, mais il faut aussi qu’il fasse l’objet d’un consensus de la classe politique » a-t-il indiqué.
L’actuel fichier électoral réceptionné en 2009 et qui a servi de base aux élections controversées organisées par l’ex-président Mamadou Tandja est au centre de contestations tous azimuts au sein de la classe politique nigérienne, souligne-t-on.
Les Nigériens à l’extérieur ne sont pas enregistrés dans ce nouveau fichier issu d’un recensement électoral, qui s’est déroulé du 19 juin au 3 juillet 2008, selon la méthode du porte à porte.
Ce recensement, qui a mobilisé 25.668 agents, a été prorogé de 5 jours supplémentaires à Niamey, la capitale, et de 3 jours pour le reste des 265 communes pour leur permettre d’achever l’opération.
Le traitement informatique des résultats a enrôlé près de 300 personnes pendant plusde six mois, avant la phase de l’affichage des listes provisoires, pendant un mois au niveau de l’ensemble des communes du Niger.
La junte militaire qui s’est emparé en février dernier du pouvoir en évinçant Mamadou Tandja, a promis des élections législatives et présidentielle et municipales seront sanctionnées par l’investiture d’un nouveau président de la république à partir du 1er mars 2011.

Les partenaires techniques et financiers « prêts » à accompagner la réforme de la décentralisation au Niger

L’ambassadeur de France au Niger, Alain Holeville, a indiqué que les partenaires européens du Niger sont prêts à appuyer ce pays dans le cadre de la consolidation de la décentralisation, a constaté mardi APA à Niamey.
« Vos partenaires, que nous représentons, sont prêts à demeurer aux côtés du Niger, tout comme votre invitation nous montre que vous entendez poursuivre dans la voie de la décentralisation » a indiqué à l’adresse du Premier ministre nigérien, l’ambassadeur Holeville, également chef de file des partenaires techniques et financiers du Niger (PTF).
Le thème de la décentralisation, a-t-il expliqué, occupe une place centrale dans la coopération au développement, depuis la mise en place des communes, à l’issue des premières élections municipales au Niger, le 24 juillet 2004.
La réforme de la décentralisation au Niger a connu depuis quelques années des « progrès significatifs », qui doivent continuer à être approfondis et consolidés, a-t-on indiqué.
Selon le chef de file des PTF, les grands principes qui régissent la décentralisation au Niger, tels qu’ils ont été pensés et formalisés depuis quelques années, emportent à ce jour l’adhésion des partenaires.
« Je n’en citerai que quelques-uns, notamment la libre administration des collectivités territoriales, la complémentarité nécessaire entre la déconcentration et la décentralisation, la nécessité du transfert de compétences accompagnée des ressources correspondantes, le renforcement des capacités aux niveaux central et local » a encore indiqué M.Holeville.
Le diplomate français a affirmé que les partenaires du Niger souhaitent continuer à accompagner son processus de transition et de décentralisation autour des grands axes que sont le renforcement du cadre juridique et institutionnel et la mise en œuvre du dispositif d’accompagnement des collectivités territoriales.

Niger : installation officielle de la Céni

Le Premier ministre nigérien Mahamadou Danda a procédé lundi au Palais des Congrès de Niamey à l’installation officielle de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Cette cérémonie intervient après la promulgation d’un nouveau code électoral élaboré par le Comité des Textes Fondamentaux et avisé par le Conseil Consultatif National.
Selon les dispositions de ce nouveau code électoral, les membres de la CENI sont nommés par décret du chef de l’Etat après qu’ils aient été élus ou désignés par des structures et des Institutions de la République.
Les nouveaux membres ainsi installés par le Premier ministre sont appelés à préparer et à organiser les futures échéances électorales de la période de Transition pour aboutir le 1er mars 2011, à la prestation de serment du nouveau président de la République démocratiquement élu.
En procédant à leur installation, le Premier ministre a dit à l’endroit des membres de la CENI tout l’engagement des autorités de la Transition à respecter l’agenda proposé le Conseil Consultatif National.
"Vous voudriez bien vous y mettre pour disposer d’un chronogramme et d’un budget, toutes choses qui conditionnent la réussite du processus électoral", leur a-t-il demandé.
Aussi, le Premier ministre leur a donné des gages que les prochaines compétitions électorales seront ouvertes, libres et équitables.
Il a rappelé la neutralité des institutions de la Transition notamment les deux ordonnances prises par le président du CSRD relatives à la neutralité et à l’inéligibilité des membres du gouvernement et des personnels des forces de défense et de sécurité.
En rappelant que les dispositions du nouveau code électoral renforcent les conditions de transparence des scrutins, Mahamadou Danda a averti que "nous ne saurions tolérer que les scrutins à venir, dont la finalité est la restauration de la démocratie, soient entachés de quelque nature que ce soit et par qui que ce soit".
"Vous êtes donc des arbitres du jeu électoral, vous devrez être pénétrés des valeurs démocratiques, faire preuve d’impartialité, de neutralité et d’indépendance", a martelé le Premier ministre à l’endroit des membres de la CENI.
A l’endroit des partenaires techniques et financiers du Niger, M. Danda leur a lancé un appel et une invite pour accompagner le processus électoral en cours au Niger.
Auparavant, le ministre de l’intérieur, Ousmane Cissé, président du comité d’organisation de cette cérémonie d’installation officielle des membres de la CENI, a indiqué que cette cérémonie marque un dernier virage vers la restauration de la démocratie avant de rappeler aux membres de la Commission la délicatesse de leur mission

vendredi 11 juin 2010

Ouverture vendredi à Niamey du 6ème « Bijini Bijini », un festival international de marionnettes

La sixième édition du festival international de marionnettes « Bijini Bijini » s’ouvre vendredi après-midi à Niamey pour trois jours de manifestations culturelles qui regroupent plusieurs spécialistes de l’art de la marionnette venus d’Afrique de l’Ouest, a appris APA auprès du Comité national d’organisation.
« Bijini Bijini », qui se tient régulièrement depuis 2005, vise au « rayonnement durable de l’art de la marionnette, en offrant un tableau d’activités et d’actions en direction des professionnels de cet art, mais également vers les enfants qui ne saisissent pas encore tout l’intérêt de la marionnette » a expliqué, Cheick Kotondi, initiateur du festival et directeur artistique de la compagnie nigérienne « Koykoyo ».
Une caravane des festivaliers rythmée de plusieurs spectacles et rencontres professionnelles sera au programme de cette édition qui ambitionne comme les précédentes de « réhabiliter » l’art de la marionnette en Afrique.
Une vingtaine de marionnettistes provenant du Burkina, du Togo, du Bénin et du Niger, émerveilleront le public de leurs talents au cours de cette manifestation, initiée par la compagnie « Koykoyo », récipiendaire en décembre 2008 du trophée dans la catégorie « meilleur promoteur culturel » du Grand Prix d’Afrique de théâtre francophone à Cotonou, au Bénin.
« Bijini Bijini », explique, M. Cheik Kotondi, sera aussi une foire d’exhibition de différents types de marionnettes, à fil, à tiges, portées ou habitées ou fixées sur un bout de bois.

Le Niger adhère à la Constitution et la Convention de l’Union africaine des Télécommunications

Le gouvernement nigérien a adopté un projet d’ordonnance autorisant l’adhésion du Niger à la Constitution et la Convention de l’Union africaine des Télécommunications, signées en Afrique du Sud, le 7 décembre 1999, a appris APA vendredi de source officielle.
Ces deux instruments juridiques expriment la vision et la mission de l’Union africaine de « faire de l’Afrique un acteur actif de la société mondiale de l’information » indique un communiqué du gouvernement nigérien reçu vendredi à APA.
Ils visent également à promouvoir le développement rapide des info-communications en Afrique dans le but de réaliser, de la manière la plus efficace, le service et l’accès universel, ainsi que l’interconnectivité intégrale entre les pays, ajoute la même source.
Le projet d’interconnectivité intégrale entre les pays africains se fera notamment à travers la promotion du développement et l’adoption des politiques et des cadres de réglementation appropriés en matière de télécommunications pour l’Afrique ainsi que la la promotion du financement du développement des télécommunications, souligne-t-on.
S’y ajoute aussi la vulgarisation des programmes pour le développement de la Société africaine de l’information et la création des industries de l’info-communication

jeudi 10 juin 2010

Trois Nigériens exécutés fin mai en Libye, annonce Niamey

Trois ressortissants nigériens ont été exécutés le 30 mai en Libye pour des "actes criminels", a-t-on appris mercredi de source diplomatique nigérienne.
"Trois émigrés nigériens ont été exécutés le 30 mai dernier pour des +actes criminels+", a déclaré à l'AFP cette source sous couvert d'anonymat.
Mercredi, les médias publics nigériens ont indiqué que Rajab Mittah Abou Dabous, un émissaire du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, s'est entretenu mardi avec le chef de la junte nigérienne, le général Salou Djibo, "au sujet de ces exécutions".
"L'exécution des trois Nigériens était une décision de justice et ne comporte aucun acte politique ou racial", a expliqué mercredi M. Abou Dabous lors d'une rencontre à Niamey avec des ONG locales, selon la radio nigérienne.
"Nous condamnons énergiquement la décision de la justice libyenne de faire exécuter nos trois compatriotes", a lancé Moustapha Kadi, président du Collectif des organisations des droits de l'Homme et de la démocratie (CODDHD), présent à la rencontre.
Les trois Nigériens exécutés sont Sani Maïdouka, originaire de la région de Maradi (centre-sud), Saïdou Mohamed et Harouna Dangoda, tous deux originaires de Tahoua (ouest), selon le collectif, qui regroupe une quarantaine d'associations et syndicats.
Le 2 juin, Amnesty International avait fait état de l'exécution par balles le 30 mai de 18 condamnés à mort en Libye, dont des ressortissants du Tchad, d'Egypte et du Nigeria. L'organisation avait condamné des "événements terribles".
"Le général Djibo nous a déjà reçus et nous a promis qu'il allait prendre en charge la question et va essayer de la régler avec son homologue libyen", a dit à l'AFP Ilguilas Weila, dirigeant de l'ONG Timidria.
Selon cette structure, une "quarantaine" de Nigériens se trouveraient actuellement dans le couloir de la mort en Libye.
Le gouvernement du Niger a annoncé la semaine dernière avoir adopté une convention signée le 2 mai 2008 avec Tripoli et relative "à la mise en place d'un cadre de coopération judiciaire".
Cette convention "permettra aux deux parties de s'accorder une entraide par requête dans toute procédure visant des infractions", selon un communiqué officiel.
Des milliers de Nigériens vivent en Libye, où ils travaillent comme ouvriers sur des chantiers ou comme domestiques.

mercredi 9 juin 2010

Niger: l'ex-président détenu dans des conditions "satisfaisantes"

Les conditions de détention de l'ex-président nigérien Mamadou Tandja sont "globalement satisfaisantes", ont estimé mercredi des ONG locales, après lui avoir rendu visite dans la villa proche de la présidence où il se trouve depuis son renversement le 18 février.
"Globalement, les conditions de détention de l'ancien président Mamadou Tandja sont satisfaisantes et il nous a assuré être bien traité et disposer de tout ce dont il a besoin", a affirmé à l'AFP Moustapha Kadi, un des responsables des organisations autorisées à le rencontrer mercredi à Niamey.
L'ex-chef de l'Etat a également indiqué qu'il "reçoit les visites de sa famille et peut téléphoner à certains" de ses proches, a ajouté M. Kadi, président du Collectif des organisations des droits de l'Homme et de la démocratie (CODDHD).
Dans sa villa, M. Tandja peut regarder la télévision et reçoit des journaux, a-t-il précisé.
L'ancien président, qui a dit "souffrir de diabète", a fait savoir qu'il comptait "introduire une demande" auprès des autorités afin d'aller se faire "opérer de la cataracte en Tunisie dans les trois mois à venir", selon la même source.
Evoquant la prolongation de son mandat à l'origine de la crise ayant conduit à son renversement, Mamadou Tandja a dit : "+Je n'ai aucun regret (...) Le peuple a demandé et j'ai répondu+", a rapporté Moustapha Kadi.
Renversé après 10 ans de pouvoir, M. Tandja est détenu depuis le coup d'Etat militaire du 18 février.
Les putschistes ont promis de rendre le pouvoir aux civils après une période de transition censée s'achever avant mars 2011.

Le Niger veut célébrer ses 50 ans d’indépendance sous le signe d’une nation libre et vaillante, selon le Premier ministre

Le Premier ministre nigérien, Mahamadou Dandah, a invité mercredi à tirer les leçons des 50 ans d’indépendance du pays pour « bâtir une grande nation libre, vaillante et prospère », en marge de l’installation du Comité national d’organisation des festivités du cinquantenaire de l’indépendance du Niger, a constaté APA.
« Il est aujourd’hui légitime de s’interroger sur ce que nous avons fait de l’indépendance et ce que nous comptons en faire » a estimé M. Dandah, invitant le Comité national du cinquantenaire des indépendances à identifier les activités et le programme de la manifestation.
La célébration en août prochain des 50 ans d’indépendance du Niger sera l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur la marche du pays et à lancer « un engagement dans la construction d’une citoyenneté forte (…) pour la bataille du développement politique, économique ».
Le Premier ministre nigérien a invité à l’implication de toutes les catégories socioprofessionnelles comme les jeunes, les femmes, la société civile, les universitaires et les médias dans la célébration de l’indépendance de son pays acquise le 3 août 1960.

L’opposition nigérienne va signer un pacte d’unité avant les prochaines élections

Les partis membres de l’opposition à l’ex-président Mamadou Tandja, déchu par coup d’Etat en février dernier, vont ratifier « dans les prochains jours », un pacte d’engagement en prélude des prochaines élections prévues, au terme de la transition conduite par le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), la junte militaire au Niger, a appris APA de bonne source.
Regroupés au sein de la Coordination des forces démocratiques pour la démocratie (CFDR), ces partis entendent ainsi mutualiser leurs forces pour barrer la voie aux partisans de l’ex-président notamment le candidat du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, ancien parti au pouvoir).
« Ce pacte d’unité et de cohésion sera l’occasion de montrer que le Tazarché (mouvement ayant appelé à la prolongation du mandat de Tandja) était une imposture », a indiqué Mohamed Bazoum, le vice-président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), chef de file de l’opposition sous le régime de Mamadou Tandja.
La signature de ce pacte intervient au lendemain de l’adhésion de l’ex Premier ministre Hama Amadou au Mouvement démocratique nigérien (MDN Loumana, opposition), après avoir perdu le contrôle du MNSD, au terme d’une longue bataille judiciaire.
Hama Amadou, qui a été Premier ministre de janvier 2000 à Mai 2007, a plaidé en faveur de l’unité des forces démocratiques, faisant allusion à tous les partis politiques qui se sont opposés u projet de maintien au pouvoir de l’ancien président dont il fut pendant longtemps le dauphin pressenti.
« Nous avons été extrêmement sensibles à ce message, nous allons nous engager dans la voie de la construction et de la consolidation de notre unité, ce sera la voie de la victoire. La voie est plus que jamais tracée et sous peu le pacte de la CFDR sera signé » a affirmé M. Bazoum.

mardi 8 juin 2010

Le Niger a enregistré 222 décès sur 2688 cas de méningite entre janvier et mai 2010

Quelque 2688 cas de méningites dont 222 décès ont été notifiés dans les principaux centres sanitaires du Niger entre janvier et mai derniers, atteignant un taux d’incidence cumulé de 17,7 cas pour 100.000 habitants, a appris APA mardi de sources sanitaires à Niamey.
Au cours de la même période en 2009, 13.614 cas dont 554 décès ont été enregistrés sur l’ensemble du territoire nigérien, a-t-on indiqué de sources proches de la direction des statistiques, de la surveillance et de la riposte aux épidémies au ministère de la santé publique.
Les mêmes sources soulignent que selon des analyses effectuées au cours de cette année 2010, deux germes sont en cause dans la survenue de la méningite à savoir le méningo A et le méningo W135.
Diverses dispositions sont entreprises par l’Etat et ses partenaires en vue d’assurer une bonne surveillance épidémiologique de la maladie et renforcer la sensibilisation de la population sur la prise en charge gratuite des cas.
Par ailleurs, les huit régions du Niger bénéficient d’une dotation en médicaments pour assurer le traitement et les tests de diagnostic rapide de la méningite, assortis d’une investigation des foyers et du suivi régulier de la tendance de la maladie sur l’ensemble du pays où l’on ainsi organise également des campagnes de vaccination de masse dans les zones concernées.

lundi 7 juin 2010

Un ancien député porte plainte contre le Chef de la junte nigérienne pour « rupture d’égalité devant les citoyens »

L’ancien député nigérien et président du Parti nigérien pour l’autogestion (PNA), Sanoussi Jackou, a déposé lundi une plainte devant la Cour d’Etat contre l’Etat du Niger et le Chef de la junte militaire au pouvoir pour « rupture d’égalité devant les citoyens » suite à la promulgation d’un nouveau code électoral en prélude aux futures élections, a constaté APA.
« J’ai décidé en mon nom propre de déposer plainte contre l’Etat du Niger et le général Salou Djibo, chef de l’Etat, qui a promulgué une ordonnance du code électorale qui empêche à certains Nigériens, en raison de leur âge, de se présenter aux élections » a dit M. Jackou, qui a longtemps annoncé son intention de briguer la magistrature suprême.
Le nouveau texte du Code électoral, élaboré par un Comité des textes fondamentaux, comporte entre autres dispositions l’obligation faite aux candidats à l’élection présidentielle d’avoir entre 35 et 70 ans, et attester d’un baccalauréat ou plus de trois années d’études supérieures, avec une caution de 10 millions FCFA.
Selon le président du PNA, à travers ses dispositions, le code électoral établit une « rupture d’égalité devant les citoyens » et, s’est-il interrogé : « pourquoi, je n’ai pas le droit de me présenter à des élections, est-ce qu’il y a des super Nigériens » ?.
Agé de 70 ans et ancien professeur d’économie à l’université de Niamey, M. Jackou est exclu des prochaines joutes électorales en raison de son âge, ce qui selon lui, « devra mobiliser tous les citoyens (..) Puisqu’il y en a qui sont exclus pour défaut de diplôme ».
« Il faut que la justice nous dise si oui ou non, on a le droit d’empêcher à certains Nigériens de se présenter à des élections » a-t-il clamé.
Ancien opposant à l’ex-président Mamadou Tandja et membre du parlement dissous par la junte après le putsch du 18 février dernier, M. Jackou a engagé son parti dans les élections législatives et municipales controversées organisées par l’ancien régime, au lendemain de l’adoption d’une nouvelle constitution qui rallonge le mandat de l’ancien chef de l’Etat.

dimanche 6 juin 2010

Le Niger plus fort en individuel à la 3ème édition du Tournoi de lutte de la CEDEAO

Le Niger a remporté trois des cinq titres en individuel de la 3ème édition du tournoi de Dakar de lutte de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’est achevé dimanche à Dakar.
Yacoubou Adamou dans la catégorie des 85 kg, Oumarou Aly chez les 100 kg et Harouna Abdou dns la catégorie des + de 100 kg, ont remporté la médaille d’or dans leurs catégories respectives à l’issue des finales disputées au stadium Iba Mar Diop.
Les autres vainqueurs sont le Sénégalais Cheik Ndiaye (65 kg) et le Bissau Guinéen Augusto Midano (75 kg).
Le Sénégal a remporté le titre en équipe en battant le Niger par 4 à 1.
Le Nigeria et la Gambie ont respectivemnt terminé aux 3è et 4ème place au classement final du tournoi qui avait réuni 12 pays de la CEDEAO.

samedi 5 juin 2010

Niger: la junte militaire dépénalise les délits de presse

La junte militaire au pouvoir au Niger a adopté vendredi un texte qui dépénalise les délits de presse, a annoncé la radio publique.
"Le Conseil des ministres présidé par le président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), le général Salou Djibo, a adopté l'avant-projet de texte sur la dépénalisation des délits de presse", a indiqué la Voix du Sahel.
Le texte avait été proposé début avril par quelque 150 participants à des "Etats généraux" de la presse convoqués par la junte.
"C'est une bonne chose, nous avions commencé à nous inquiéter de la sincérité du gouvernement à adopter le texte", a réagi auprès de l'AFP Boubacar Diallo, président de l'Association nigérienne des éditeurs de la presse indépendante (Anepi).
Le journaliste condamné pour délit de presse ne sera plus envoyé en prison mais écopera d'une amende, a précisé M. Diallo, soulignant que "la dépénalisation ne signifie cependant pas une carte blanche aux journalistes pour en faire à leur tête".
Parmi les délits visés figurent la diffamation, l'injure ou la propagation de fausses nouvelles.
Sous le régime de l'ex-président Mamadou Tandja (1999-2010), renversé en février par un coup d'Etat, les journalistes avaient dénoncé des tentatives de "musellement" par les autorités. Responsables de publications et journalistes avaient été souvent écroués à la suite de plaintes de personnalités proches du pouvoir.

Les besoins nutritionnels pour les enfants ont doublé au Niger, en proie à une disette

Les besoins alimentaires ont doublé dans les centres de récupération et de nutrition infantile (CRENI) au Niger, notamment à Maradi (centre-est) où plusieurs dizaines d’enfants malnutris sont en soins intensifs grâce à l’intervention de certaines Ong appuyées par l’Union européenne, a constaté APA sur place.
A Guidan-Roumdji, localité située à près de 650 km à l’est de Niamey, l’unique centre de nutrition entretenu par Médecins sans frontières Belgique et Save the Children, a largement dépassé ses capacités d’accueil, concentrant 120 à 130 malnutris sur une disponibilité de 100 places.
« Notre capacité est d’accueillir 100 enfants, mais nous atteignons plus de 120 patients, ce qui nécessite le redéploiement de nouveaux moyens » a indiqué à APA, Ibrahima Traoré, responsable de l’hôpital de récupération nutritionnelle des enfants à Guidan-Roumdji.
Le taux de mortalité dans ce centre, a-t-il expliqué, avoisine le seuil de 5%, la principale cause de décès chez ces enfants étant causée par leur arrivée « tardive avec des vomissements et des diarrhées ».
Aujourd’hui les besoins alimentaires des enfants a doublé au même moment où une insuffisance en vivres est perceptible dans les huit régions du Niger en raison de la mauvaise récolte issue de la campagne agricole précédente qui a fourni « moins de 30 % des besoins nécessaires pour les hommes et moins de 70% pour le bétail » a dit Kristalina Georgieva, la commissaire européenne à l’aide humanitaire en visite dans la région de Maradi.
« Nous allons transmettre ce message (…) nous allons travailler pour une alerte précoce de la malnutrition dans les zones sahéliennes » a-t-elle souligné, annonçant que l’Union européenne a doublé son aide humanitaire dans la lutte contre la pénurie alimentaire dans la bande sahélienne.
Une enveloppe globale de 54 millions d’euros a été débloquée pour vaincre la crise alimentaire dans plusieurs régions du Sahel dont une « bonne partie du montant » sera affectée au Niger où les résultats d’une enquête nationale, réalisée en décembre 2009, indiquent que la situation alimentaire des ménages sur un échantillon de 9.741 ménages urbains et ruraux, quelque 66 % ont trouvé que la campagne 2009 a été mauvaise.
La même enquête précise qu’un ménage sur cinq se trouve en situation de grande vulnérabilité alimentaire, soit, 2,7 millions de personnes alors que 5,1 millions d’autres sont dans une vulnérabilité modérée, soit environ deux personnes sur cinq.
« On va augmenter notre aide pour juguler la crise alimentaire » a encore assuré Mme Georgieva, saluant « l’étroite collaboration » entre le gouvernement nigérien et les Ong dans la lutte contre la malnutrition surtout infantile.
La région de Maradi où la Commissaire européenne a visité des centres nutritionnels à Guidan-Roumdji et Aguié concentre le plus grand nombre de personnes vulnérables à la famine au kilomètre carré, a-t-on expliqué.
« Nous estimons que des actions urgentes seront prises pour nous aider à lutter contre la crise alimentaire et aider le Niger à surmonter cette crise » a déclaré Colonel Garba Maikido, le gouverneur de la région de Maradi.
La pénurie alimentaire qui secoue le Niger est restée longtemps un sujet tabou sous le régime de l’ex-président Mamadou Tandja dont le gouvernement a nié l’existence d’une crise alimentaire dans le pays.
Mais depuis la chute de son régime, en février dernier, la junte au pouvoir multiplie les appels à l’aide internationale pour assister plus de 7 millions de nigériens menacées de famine en 2010.
Selon les acteurs humanitaires, les besoins sont évalués à 190 millions de dollars, dont 155 millions pour le volet alimentaire et 29 millions pour la nutrition et l’eau, pour une mobilisation « urgente » de 133 millions de dollars.
L’UNICEF estime que 378.000 enfants de moins de 5 ans pourraient nécessiter des soins d’urgence si la situation alimentaire ne s’améliore pas dans les 12 prochains mois.
De janvier à mai 2010, près de 75.000 enfants souffrant de malnutrition sévère ont été soignés dans les 812 centres de récupération nutritionnelle que compte le pays.
A la veille de la visite de la commissaire européenne à l’aide humanitaire, la première du genre au Niger, Bruxelles a annoncé l’octroi d’une enveloppe additionnelle de 24 millions d’euros (dont 15 millions pour le Niger) pour secourir plus de 7 millions de personnes vulnérables à la famine au Tchad, au Burkina, au Niger et dans le nord du Nigeria.

vendredi 4 juin 2010

Niger : Cinq millions d’euros de la CE pour lutter contre la crise nutritionnelle

La commission européenne (CE) a octroyé cinq millions d’euros pour lutter contre la crise nutritionnelle au Niger. Ce financement permettra à l’UNICEF au Niger et ses partenaires de répondre à l’insécurité alimentaire et aux problèmes nutritionnels du pays au cours des 17 prochains mois, en ciblant les enfants agés de 6 mois à 5 ans qui sont les plus vulnérables, indique un communiqué de l’UNICEF, cité jeudi par l’ANP.
Selon Guido Cornale, représentant de l’UNICEF au Niger, "cette contribution est cruciale pour lutter contre la crise extrêmement grave qui affecte le pays. Nous travaillons d’arrache-pied avec la Commission européenne et nos partenaires pour faire barrage à la malnutrition et protéger les plus vulnérables au Niger : les enfants de moins de cinq ans. Les régions les plus touchées sont celles de Maradi, Zinder et Diffa. Mais des villes comme Tillabery, Agadez et Niamey, la capitale, ne sont pas épargnées", ajoute la même source.
La seconde tranche du Fonds de l’Union européenne pour l’alimentation et la nutrition (European Union Union Food Facility) permettra également de renforcer les services de santé nigériens pour soigner 20 000 enfants souffrant de malnutrition sévère et acheter des équipements médicaux. Il sera employé également pour encourager les bonnes pratiques nutritionnelles et alimentaires auprès des familles nigériennes en promouvant aussi l’importance du bien-être de la mère. Ce financement s’ajoute aux trois millions versés à l’UNICEF au Niger en 2009, qui ont permis de soigner 65 000 enfants de moins de cinq ans sévèrement malnutris, précise le communiqué.
De janvier à mai 2010, près de 75 000 enfants souffrant de malnutrition sévère ont été soignés dans les 812 centres de récupération nutritionnelle que compte le pays, selon l’UNICEF.
La crise alimentaire a un impact direct sur la morbidité et la mortalité des enfants de moins de cinq ans, ainsi que sur les femmes enceintes et allaitantes. L’UNICEF et ses partenaires estiment qu’en l’absence d’une réponse urgente, 378 000 enfants sont à risque de malnutrition sévère parmi 1,2 million d’enfants de moins de cinq ans à risque de malnutrition modérée, conclut le communiqué.

jeudi 3 juin 2010

La Commissaire de l’UE à l’aide humanitaire en visite au Niger

La Com­mis­saire eu­ro­péenne à l’aide hu­ma­ni­taire, Kris­ta­li­na Geor­gie­va, en­tame jeudi une vi­site de deux jours au Niger où elle se ren­dra dans la ré­gion de Ma­ra­di (centre-​est) pour vi­si­ter des pro­jets hu­ma­ni­taires sou­te­nus par l’Union eu­ro­péenne (UE) dans le cadre de la lutte contre la pé­nu­rie ali­men­taire, un phé­no­mène qui me­nace cette année près de la moi­tié de la po­pu­la­tion ni­gé­rienne.
A la veille de cette vi­site in­édite d’un haut res­pon­sable eu­ro­péen au Niger, Bruxelles a an­non­cé l’oc­troi d’une en­ve­loppe ad­di­tion­nelle de 24 mil­lions d’euros pour se­cou­rir plus de 7 mil­lions de per­sonnes vul­né­rables à la fa­mine au Tchad, au Bur­ki­na, au Niger et dans le nord du Ni­ge­ria, a ap­pris APA au­près de la dé­lé­ga­tion de l’UE à Nia­mey.
Cet appui, in­dique-​t-​on, se dé­cline en une « aide ali­men­taire d’ur­gence » entre la pé­riode de sou­dure et l’ap­pro­vi­sion­ne­ment en se­mences dans le cadre de la cam­pagne agri­cole en cours.
« La prio­ri­té conti­nue­ra d’aller aux en­fants de moins de 5 ans gra­ve­ment sous ali­men­tés ainsi qu’aux femmes en­ceintes et al­lai­tantes », pré­cise un com­mu­ni­qué de la Com­mis­sion de l’UE.
Le Niger fait face à une grave crise ali­men­taire consé­cu­tive à la mau­vaise cam­pagne agri­cole de l’année 2009, qui s’est sol­dée par un im­por­tant dé­fi­cit cé­réa­lier et four­ra­ger dans les huit ré­gions du pays.
Selon une en­quête na­tio­nale réa­li­sée en dé­cembre 2009 au Niger, quelque 66 % sur un échan­tillon 9.​741 mé­nages ur­bains et ru­raux ont trou­vé que la cam­pagne 2009 a été mau­vaise.
La même en­quête pré­cise qu’un mé­nage sur cinq se trouve en si­tua­tion de grande vul­né­ra­bi­li­té ali­men­taire, soit 2,7 mil­lions de per­sonnes alors que 5,1 mil­lions d’autres sont dans une vul­né­ra­bi­li­té mo­dé­rée, soit en­vi­ron deux per­sonnes sur cinq